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Le premier syndicat de l’enseignement professionnel

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Patrick DELAITTRE Secrétaire académique

POUR DIRE NON !

• Au développement à tout va de l'apprentissage infra-bac.
• Au développement du pré-apprentissage.
• À la présidence des CA donnée aux entreprises.
• À l'augmentation de 50% des PFMP.
• À la mise en péril des PLP devenant formateur avec 1607 heures et 5 semaines de congés payés.
• À la carte des formations au service des seuls besoins locaux à court terme.
• À la fin du statut particulier des PLP et du suivi des PFMP.

Cher(e) Collègue

La Ministre Carole Grandjean l’a réaffirmé sur la chaîne Public Sénat. Il y aura bien une réforme de l’enseignement professionnel et l’augmentation des PFMP de 50% d’abord pour les terminales dès la rentrée 2023, mais nul doute que les années suivantes ce seront les premières et ensuite les secondes. Et les CAP ne seront pas exempts.

Cette réforme plutôt que de faire de nos élèves des citoyens cultivés et avisés pénalisera ces derniers par une diminution des heures de cours. Faire croire aux élèves et à leurs parents que cela serait bénéfique pour trouver un emploi est une hérésie doublée d’un véritable chantage. Bien au contraire un élève qui aura un cursus de formation en enseignement général aura bien plus de capacités à trouver un emploi. L’objectif est clair c’est fournir de la main d’œuvre pas chère au patronat.

D’autre part nous connaissons les difficultés que rencontrent certains de nos élèves pour trouver des terrains de stages et je ne vois pas en quoi cette réforme serait un remède miracle. Le tissu économique est fait d’une majorité de PME et PMI qui n’ont pas les structures ni les capacités pour faire plus qu’elles ne font déjà maintenant.

Quant aux soi-disant professeurs associés issus du monde professionnel : quelles seront leurs missions ? quel sera leur rôle pédagogique ? Sont-ils en doublette avec les collègues du professionnel ? Et si oui quand ? Pour quoi faire ? C’est une dévalorisation de nos collègues qui se sont formés et ont passé un concours.

La volonté de la région de réviser les cartes des formations bassin d’emploi par bassin d’emploi, de fermer des formations pour répondre à des métiers en tensions part d’un bon sentiment, mais réduit forcément l’offre de formation. Au SNETAA ça fait longtemps de nous demandons la création de nouveaux diplômes ainsi que des dénominations de ces diplômes compréhensibles pour tous, parents et élèves ainsi que le monde économique.

La fermeture envisagée de nos lycées professionnels pour les regrouper en bassin d’emploi, impliquera des contraintes de déplacement pour nos élèves et des frais supplémentaires pour les familles. Cela se répercutera aussi sur l’avenir de nos postes puisqu’en diminuant le nombre d’heures d’enseignements il est évident que des postes sauteront.

Je rappelle que seul le SNETAA-FO a refusé de s’associer à cette mascarade de concertation des groupes de travail ou tout était rédigé d’avance. D’ailleurs les organisations syndicales qui y ont assisté en sont revenues.

Ce sera un deuxième chantier tout aussi important que la réforme des retraites, car il y en va de l’avenir des lycées professionnels.

Je demande à chacun de faire l’information soit par des heures mensuelles d’information syndicale soit par des pétitions ou des réunions informelles. N’hésitez pas à en informer les élèves et les parents d’élèves ils seront un soutient non négligeable, car c’est l’avenir des lycées professionnels qui est en jeu.

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’aides dans vos établissements

Cordialement.

Patrick Delaittre